Balade dans les collines : LENS-LESTANG

Publié le par Irène

Lens Lestang, entre châteaux, église et chapelle

La commune de Lens-Lestang a compté plus de 1500 habitants en fin de 19e siècle, mais en compte moins de 1000 aujourd'hui. Elle tient peut-être sa modestie à sa situation en pente sur le bord sud de la Valloire. Pourtant on y trouve plusieurs grandes propriétés, encore murées, qui révèlent d'anciennes prospérités foncières. C'est le cas le long de la petite "route des châteaux" qui rejoint Moras. Le château le plus réputé est le château du Double, à cause de certaines décorations intérieures. Mais il est propriété privée et peu visible de l'extérieur. Par contre, on pourra apprécier à la sortie nord du village une belle ferme fortifiée à l'extérieur soigné.

 

L'église est remarquable par ses volumes imposants. Mais elle n'est pas très ancienne, construite entre 1892 et 1907. Ce bâtiment ambitieux posa d'abord des problèmes de fondations sur le terrain humide, qui engloutirent la totalité de la souscription rassemblée. Il fallut une grosse participation des villageois pour mener sa construction à bien. "C'est ma deuxième cathédrale" a pu dire ensuite l'évêque de Valence d'alors.

 

Une chapelle romane au cimetière

Mais l'édifice religieux le plus ancien est la petite chapelle romane du quartier nord-est de Châtenay. Elle aurait été construite au 11e siècle, sur vœu de l'épouse du seigneur local qui souhaitait que son mari revienne sain et sauf des croisades. Elle a subi ensuite des destructions partielles, au 16e siècle pendant les Guerres de Religion, puis à la Révolution. Mais elle semble avoir été chaque fois, restaurée à l'identique. Elle en conserve un aspect modeste et romantique, au milieu des châtaigniers et entourée d'un cimetière dont elle semble être la gardienne et qui offre sur les champs de la Valloire un point de vue imprenable. Une association s'occupe de prendre soin de ce bâtiment ancien.

 

Le village a conservé aussi un ancien moulin à farine (rue du Moulin). Présent dès le XVIIIe siècle, il a été électrifié en 1920 et arrêté en 1989. Il s'ouvre de temps en temps à la visite, mais ne laisse rien voir de spectaculaire de l'extérieur.

Wikipedia

* Tours anciennes.

* Chapelle romane de Chatenay érigée après un vœu à l'époque des croisades. Aujourd'hui restaurée, elle fait l'objet d'un pèlerinage chaque 15 août.

Chapelle (Xe et XIe siècles) au cimetière

 

* Château du Double construit entre le XVIIe siècle et le XIXe siècle : gypseries et sculptures du XVIIIe siècle.

310 Chemin du Double 26210 Lens-Lestang

Périodes de construction :

XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

310 Chemin du Double 26210 Lens-Lestang

Eléments protégés Pièces suivantes avec leur décor de gypseries : vestibule, grand salon, chapelle : classement par arrêté du 30 mai 1978 ; Façades et toitures, petite salle à manger avec son décor de gypseries, cheminée avec son trumeau des deux chambres à droite du vestibule : inscription par arrêté du 30 mai 1978.

* Moulin à farine référencé sur cartographies de Cassini publiées en 1815. Moulin modernisé en 1921. Cessation en 1989.

* Église Saint-Jean-Baptiste, construite entre 1892 et 1907. De dimensions imposantes, sa construction nécessita des techniques audacieuses pour vaincre l'instabilité du sol due à la présence de la nappe phréatique. Le clocher, surmonté d'une croix, culmine à 48 mètres. Il abrite trois cloches, remarquablement accordées, dont le fameux bourdon « Jean- Baptiste » qui pèse plus de 1 500 kg.

Château Levaux, maison forte moderne.

 

https://c.ledauphine.com/drome/2012/08/09/le-riche-patrimoine-de-lens-lestang

Il est des villages qui regorgent de richesses. Lens-Lestang, dans le nord de la Drôme, est l’un d’eux. Et pour commencer la balade touristique, rien de tel que d’emprunter, à 30 mètres de l’église de Lens-Lestang, vers l’Est, un chemin montant jusqu’à la D 538 que vous remonterez sur 100 mètres jusqu’aux étonnants objets peints par Christian.

Prendre alors à gauche, jusqu’à arriver à la sortie du bois et encore deux fois à gauche jusqu’au Marion. En traversant la route, vous pourrez suivre le sentier jusqu’à la chapelle de Chatenay, petite merveille de style roman où la reine de France, Ingeburge, fille du roi Canut IV de Danemark, venait prier en compagnie d’un chevalier blessé, revenant de la III e Croisade après avoir été répudiée par Philippe Auguste.

En sortant de la chapelle, prenez à gauche jusqu’à la D 538 de façon à passer devant le très poétique musée “Ours et Poupées”. Remontez la D 538 sur 80 m et prenez la première route à gauche vers le camping. À la sortie du lotissement du Vernay, prenez à travers la riche plaine de la Valloire, vous arriverez à Manthes où vous pourrez admirer le magnifique prieuré clunisien dont le clocher de l’église romane fut bâti à partir du X e siècle et qui est un site classé.

En redescendant du prieuré, prenez le chemin des Plantés. Vous arriverez au château de Levaux dont vous longerez le long mur de clôture. À son extrémité, prenez à gauche, un chemin ombragé fort agréable, au milieu des futaies de châtaigniers qui vous fera passer à deux pas du Château du Double, ancienne propriété des seigneurs de Choin dont un membre, Marie-Émilie de Choin devint célèbre en épousant secrètement le Grand Dauphin, fils aîné du roi Louis XIV. Toujours sous de frais ombrages, vous arriverez à Lens-Lestang après avoir flirté avec la Grande Histoire !

LENS LESTANG

* Église Saint Jean Baptiste

Avant l’église actuelle, il existait une église datant du 12ème siècle. Elle fût brûlée au 15ème siècle et reconstruite en 1658 pour être terminée en 1705. En 1912 elle était démolie ayant été remplacée par la nouvelle église.

L’église actuelle est due à la volonté et l’opiniâtreté du chanoine Dorey, curé de Lens-Lestang de 1872 à 1913. La première pierre fût posée le 20 mai 1892 par Monseigneur Cotton évêque de Valence. Cette construction immense pour un petit village est l’œuvre de l’architecte Côte. Monseigneur Pic évêque de Valence, quelques années plus tard, se plaisait à dire : « C’est ma deuxième cathédrale. ». Le 20 octobre 1907, l’église était consacrée par Monseigneur Chesnelong, évêque de Valence. Sa construction ne fût pas facile. Le terrain marécageux, englouti le total de la souscription qui était prévu pour aller jusqu’au toit. Par l’intermédiaire de Monseigneur Fiard, évêque de Montauban, et originaire de Lens-Lestang, des aides supplémentaires furent offertes, entre autres celles des Pères Chartreux. Il est à noter la participation de tout le village pour la main d’œuvre et le charroie des matériaux. Croyants ou non-croyants ont été là pour réaliser cet édifice.

https://ndvalloire-valence.cef.fr/notre-paroisse/organisation/4-communautes-nos-villages-nos-eglises/communaute-de-lest-valloire/lens-lestang/

 

https://mairie-lens-lestang.fr/monuments/

* L’ÉGLISE Saint-Jean-Baptiste, construite entre 1892 et 1907. De dimensions imposantes, sa construction nécessita des techniques audacieuses pour vaincre l’instabilité du sol dû à la présence de la nappe phréatique. Le clocher, surmonté d’une croix, culmine à 48 mètres. Il abrite trois cloches, remarquablement accordées, dont le fameux bourdon “Jean- Baptiste” qui pèse plus de 1500 kg.

* La CHAPELLE Notre Dame de Chatenay

La construction de la chapelle romane de Châtenay remonte au XI ou XII siècle, après un vœu fait par la femme du Seigneur de Lens afin que son époux revienne sain et sauf des croisades. Pillée et détruite partiellement pendant les guerres de religion, puis à nouveau à la Révolution, elle fut reconstruite à chaque fois. Aujourd’hui restaurée, elle abrite un office religieux mensuel. Un pèlerinage multiséculaire dédié à la Vierge s’y tient le 15 août. Elle accueille des visiteurs lors des journées annuelles du Patrimoine et sur demande. Infos à la Mairie du village.

L’origine de cet antique sanctuaire restauré en 1954 en souvenir de l’année Mariale semble remonter au XIème ou XIIème siècle. La chapelle se cache discrètement au milieu des bois et domine la fertile plaine de la Valloire. Le mot « Châtenay » provient des bosquets de châtaigniers qui l’environnent.

  D’après une tradition, le sanctuaire aurait été construit à la suite d’un vœu fait par une femme du seigneur de Lens pour que son époux revienne sain et sauf des Croisades.

  Pendant la période troublée des guerres de religions, le sanctuaire fut pillé et démoli au moins partiellement.

Ce fut le seigneur de Lestang (Antoine II de Murat) qui fit relever la chapelle de ses ruines vers 1593 sous le règne d’Henri IV.

  La grande statue de la Sainte Vierge qui surmonte le maître autel a été érigée après la guerre de 1870, à la place d’une statue plus petite en bois sculpté et doré.

Le pélerinage annuel à Notre-Dame de Châtenay commence habituellement le dimanche précédant la fête de l’Assomption et se termine le dimanche suivant.

* LE MOULIN

Le Moulin de Lens-Lestang est plusieurs fois centenaire puisque l’on retrouve son indication sur la carte géographique de Cassini (XVIIIe siècle). Celui-ci, électrifié en 1920, était un moulin à farine. Il a été rénové et remis en état de marche par l’association des Amis du Moulin qui nous invite à découvrir ce lieu de mémoire artisanale. La visite guidée dure une heure et dévoile sur quatre niveaux les rouages de la fabrication de la farine à partir du blé. La roue à aubes, en fonctionnement, permet de comprendre le système hydraulique du moulin. Très instructif ! Deux rendez-vous annuels attirent un large public au Moulin : les Journées françaises des Moulins, en mai et les journées du Patrimoine, en septembre. A cette occasion, le moulin accueille un petit marché paysan proposant noix, pognes et autres produits du terroir.

 

Recherches, texte et photos François Bassaget

Publié dans Patrimoine

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article